une vision prospective de l’Algérie pour renforcer sa sécurité hydrique
L’Algérie et son Plan de Développement Hydrique: Vers une Sécurité Hydrique Durable
L’Algérie a mis en œuvre un plan de développement ambitieux pour faire face aux défis de la sécheresse, illustré par l’édification de plusieurs usines de dessalement le long de son littoral. Cette initiative, jugée nécessaire face aux changements climatiques prévus, vise à renforcer la sécurité hydrique du pays, dans un contexte où cette question est devenue cruciale à l’échelle mondiale. Sofiane Hachifa, journaliste et écrivain politique, souligne ces efforts dans une contribution parue dans le journal "Raï Al-Youm", où il présente ces avancées comme un véritable "miracle hydrique".
Hachifa rappelle que ce plan a été approuvé il y a deux ans, dans le cadre d’une vision stratégique pour garantir l’approvisionnement en eau, avec un constat alarmant des rapports climatiques, qui annoncent une hausse significative des températures dans la région du Moyen-Orient d’ici la fin du siècle. Cela pourrait rendre certaines zones inconduisibles pour l’humanité sans une action rapide et efficiente.
Pour tracer un avenir hydrique viable, l’Algérie met en œuvre son plan avec détermination et rigueur, en s’efforçant de répondre aux besoins présents de la population et d’assurer une gestion durable des ressources hydriques pour les générations futures. Hachifa insiste sur l’importance des infrastructures de dessalement, qui contribuent significativement à la satisfaction des besoins en eau potable, tout en complétant les ressources internes telles que les barrages et les systèmes écologiques.
En termes de résultats, Hachifa note que l’Algérie se positionne désormais comme le premier pays d’Afrique et le deuxième monde arabe en matière de capacité de production d’eau dessalée, ayant réussi à augmenter le taux de couverture des besoins en eau potable de 18 % à 42 %, grâce à cette ressource innovante.
La stratégie algérienne pour contrer la sécheresse inclut la création de 11 usines de dessalement, dont quatre ont déjà été inaugurées par le président Abdelmadjid Tebboune dans plusieurs wilayas, notamment Oran, Tipasa, El Tarf et Boumerdès. La mise en service de ces usines vise à répondre aux déficits en eau destinés à la consommation, l’agriculture, l’industrie, et autres secteurs vitaux.
Un point majeur souligné par l’écrivain est que ces réalisations s’appuient sur les compétences locales et des ressources financières entièrement nationales, avec une mise en œuvre soutenue par le travail acharné des équipes impliquées dans ce projet. Cela témoigne d’une volonté de pallier le stress hydrique et de compenser la baisse du niveau de remplissage des barrages en réponse à une demande croissante.
Le gouvernement algérien ne compte pas s’arrêter là et a lancé la seconde phase de son programme de construction avec l’intention de bâtir six nouvelles usines de dessalement qui fonctionneront à l’énergie solaire. Cette approche novatrice positionne l’agriculture comme le premier secteur bénéficiaire, consolidant ainsi le cadre économique du pays face aux défis environnementaux.
En somme, l’Algérie, à travers ses initiatives de dessalement et une vision claire pour améliorer sa sécurité hydrique, se démarque comme un exemple de résilience face aux effets du changement climatique et aux défis liés à la gestion de l’eau. Les infrastructures de dessalement représentent une avancée majeure pour le pays, contribuant non seulement à résoudre les problèmes d’eau immédiats, mais aussi à établir un avenir durable pour les générations à venir. Le chemin parcouru est remarquable, mais le véritable enjeu va désormais porter sur la continuité et l’extension de ces efforts pour maintenir la sécurité hydrique à long terme.