Le défunt Mohamed Lakhdar Hamina inhumé au cimetière de Sidi Yahia à Alger
Résumé de la vie et de l’œuvre de Mohamed Lakhdar Hamina
L’Algérie a perdu un géant du cinéma avec la mort de Mohamed Lakhdar Hamina, un moudjahid et cinéaste influent, décédé à l’âge de 95 ans. Ses obsèques se sont tenues au cimetière de Sidi Yahia à Alger, en présence de nombreuses figures politiques et culturelles, témoignant de son impact sur la société algérienne. Parmi les personnalités présentes, on comptait le président du Conseil de la nation, Azzouz Nasri, ainsi que le ministre de la Culture, Zouhir Ballalou.
Hamina a consacré plus de cinquante ans à l’art cinématographique, produisant des œuvres qui reflètent à la fois l’histoire et la culture riches de l’Algérie. Son premier long-métrage emblématique, "Le vent des Aurès," est sorti en 1965. Le film, mettant en vedette Keltoum (Aicha Adjouri), raconte l’histoire déchirante d’une mère à la recherche de son fils dans les prisons coloniales françaises. Ce film a été salué au Festival de Cannes, recevant le Prix de la première œuvre en 1967, une première pour le cinéma algérien sur la scène internationale.
En 1968, Hamina a réalisé "Hassen Terro," dans lequel le célèbre acteur "Rouiched" (Ahmed Ayad) a joué un rôle majeur. Ce film a élevé sa renommée en Algérie, suivie par "Décembre" en 1972, une œuvre dénonçant la torture systémiquement infligée par l’armée coloniale française.
Son chef-d’œuvre, "Chronique des années de braise," sorti en 1974, est une fresque historique divisée en six tableaux qui retrace les premiers mouvements de résistance jusqu’à la Révolution de Novembre 1954. Ce film puissant a été reconnu mondialement, remportant la Palme d’or au Festival de Cannes en 1975.
Hamina laisse derrière lui un héritage cinématographique inestimable, illustrant les luttes et les espoirs du peuple algérien tout en enrichissant la culture algérienne. Sa contribution au cinéma et à la mémoire collective de l’Algérie demeure incontournable et continuera d’inspirer les générations futures.
