des syndicats appellent au boycott des navires transportant des armes pour l’entité sioniste
Solidarité Maroc – Appel au Boycott des Navires Transportant des Composants d’Avions de Combat vers Israël
Le contexte actuel marque une période de tension croissante sur la scène internationale, en particulier concernant le conflit israélo-palestinien. Dans ce cadre, plusieurs syndicats au Maroc ont pris une position ferme contre l’acheminement de matériel militaire vers Israël, participant ainsi à la solidarité internationale en faveur des droits des Palestiniens.
Le 6 avril 2023, il a été signalé que des navires, tels que le "Maersk Nexoe", étaient programmés pour transporter des composants d’avions de combat à destination d’Israël. Cette annonce a suscité une forte réaction de la part des syndicats marocains, notamment de l’Union syndicale des travailleurs portuaires, qui a été la première à appeler au boycott de ces opérations logistiques.
Dans un communiqué, l’Union syndicale a affirmé son opposition à toute implication des travailleurs marocains dans la manutention de ces navires, qualifiant ce soutien indirect à l’armement de l’entité sioniste de complicité dans un "crime" contre le peuple palestinien. Elle a insisté sur le fait que collaborer avec des opérations de transport de matériel militaire serait une contribution à ce qu’elle décrit comme une "guerre génocidaire" contre les Palestiniens.
Cette position a été rapidement adoptée par d’autres syndicats, y compris l’Union nationale du Travail au Maroc (UNTM) et la Confédération démocratique du Travail (CDT). Ces derniers ont également demandé à leurs membres de refuser toute opération de manutention liée aux navires concernés, renforçant ainsi le mouvement de solidarité envers la Palestine qui prend de l’ampleur à l’échelle internationale.
Les syndicats marocains affirment que, loin d’être une simple opération commerciale, le transit de ces navires représente un lien direct à la violence qui touche le peuple palestinien. Ils mettent en avant l’action récente des dockers à Fos-sur-Mer, en France, qui avaient réussi à retarder le transit du "Maersk Nexoe", comme un exemple inspirant de lutte pour la justice.
Le bureau exécutif de la CDT a également appelé les travailleurs des ports de Casablanca et de Tanger à participer à des mobilisations populaires prévues les 18 et 20 avril, en réponse à l’appel du Front marocain de soutien à la Palestine et de lutte contre la normalisation. Ce mouvement vise à dénoncer la coopération entre le gouvernement marocain et Israël, ainsi qu’à exiger la fermeture des ports marocains aux navires impliqués dans des actions de « génocide ».
Ces journées de mobilisation s’inscrivent dans un cadre plus large de contestation qui a été marquée par une manifestation nationale à Rabat, où des dizaines de milliers de personnes ont exprimé leur indignation face à l’escalade des tensions en Palestine et à la collaboration entre le Maroc et Israël dans des domaines militaires et économiques.
Les actions de boycott sont soutenues par des organisations telles que BDS (Boycott, Divestment and Sanctions) Maroc, qui a mis en garde contre l’utilisation des infrastructures portuaires marocaines pour le transfert de composants d’armement. BDS Maroc, à partir du 6 avril, a appelé à une forte mobilisation pour garantir que le peuple marocain puisse agir selon sa volonté de solidarité avec la Palestine, dénonçant ce qu’ils appellent la complicité des autorités marocaines dans le génocide.
Il est donc clair que la question de l’acheminement de matériel militaire vers Israël par des ports marocains a profondément touché la conscience collective des travailleurs syndicaux et du mouvement populaire au Maroc. L’appel au boycott est davantage qu’un simple geste symbolique ; il représente une position politique forte contre la militarisation et l’exploitation des conflits, soulignant la volonté des syndicats de s’engager fermement dans la défense des droits humains. Ces réflexions révèlent l’importance d’une action collective, non seulement au niveau national mais aussi en soutien aux luttes globales pour la justice et l’égalité.
Ainsi, le Maroc rejoint la liste des pays où la solidarité envers la Palestine prend une forme active, où les travailleurs portent la voix du peuple dans l’arène internationale et où la lutte contre l’oppression devient une priorité pour l’engagement syndical. Le dénouement de cette situation reste à suivre, mais l’appel au boycott des syndicats marocains ouvre une voie prometteuse pour des actions futures, tant sur le sol marocain qu’au niveau international.