Les autorités marocaines laissent passer des migrants illégaux vers Ceuta
Résumé de la Situation Migratoire à Ceuta : Passivité des Autorités Marocaines
La récente montée des tentatives d’entrée illégale de migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta a soulevé des inquiétudes, surtout quant à l’inaction des autorités marocaines face à ce phénomène. Selon le journal électronique espagnol La Gaceta, les actions limitées du Maroc pour empêcher les traversées illégales contrastent fortement avec les efforts déployés par les agents de la Garde civile espagnole, qui se disent dépassés par le nombre croissant de migrants tentant de quitter le Maroc.
Ces derniers jours, des vagues nouvelles de migrants, principalement marocains, ont tenté de nager jusqu’à Ceuta, profitant d’un apparent vide de contrôle de la part des autorités marocaines. Entre jeudi et vendredi, environ 50 migrants ont tenté la traversée, avec une douzaine réussissant à atteindre les côtes espagnoles. En réponse à cette situation, la Garde civile a renforcé ses mesures, notamment à des points stratégiques de la frontière, avec l’interception de huit migrants lors du même week-end.
Depuis le début 2023, environ 200 migrants illégaux ont réussi à entrer à Ceuta, selon les autorités. Les migrants sont souvent perçus comme un outil de pression par le royaume du Maroc, cherchant à influencer les politiques espagnoles et européennes, notamment concernant la question du Sahara occidental. Cette stratégie politique rappelle les événements de mars 2022, où le Maroc a été accusé d’avoir relâché la surveillance sur les camps de migrants subsahariens pour favoriser de nouvelles vagues de traversées vers Melilla, une autre enclave espagnole.
Le climat de tensions est exacerbé par des événements récents, tels que la crise migratoire de mai 2021, où des milliers de migrants, dont de nombreux jeunes, ont franchi la frontière en seulement deux jours. Ce flot a submergé Ceuta, une ville de 80 000 habitants, rendant la situation encore plus critique. Bien que la plupart aient été refoulés, plus de 1 000 mineurs marocains ont été laissés sur le sol espagnol. Ce scénario a conduit le gouvernement espagnol à qualifier cette crise d’"extrêmement grave" pour l’Espagne et l’Europe.
En résumé, l’absence de mesures efficaces de la part des autorités marocaines pour contrôler les flux migratoires vers Ceuta met en lumière une problématique complexe qui touche à des enjeux politiques importants entre le Maroc et l’Espagne, sur fond de pression migratoire accrue.
