L’entité sioniste refuse l’entrée à Ghaza à un nombre sans précédent de médecins et de travailleurs humanitaires
Réduction de l’Aide Humanitaire à Gaza : Un Constat Alarmant
Contexte Général
La situation humanitaire à Gaza est devenue de plus en plus critique, notamment avec l’imposition récente de restrictions sévères sur les organisations humanitaires et les professionnels de la santé par l’entité sioniste. Selon un rapport du site d’investigation américain "Drop Site News", ces nouvelles mesures ont gravement entravé l’acheminement de l’aide humanitaire essentielle dans la région, exacerbant ainsi une crise déjà sévère.
Restrictions Accrues sur les Intervenants Internationaux
Depuis le début de février, après la mise en place d’un cessez-le-feu, les autorités israéliennes ont considérablement restreint l’accès des travailleurs de la santé à Gaza. Les témoignages d’une multitude de médecins et de travailleurs humanitaires rapportent que l’armée sioniste refuse l’entrée à un nombre jamais vu auparavant de professionnels malgré des autorisations préalables de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Près de 50 % des médecins ayant reçu le feu vert de l’OMS pour entrer dans l’enclave ont été informés, la veille de leur mission, qu’ils ne pouvaient plus y accéder. Cela inclut presque tous ceux qui avaient déjà effectué des missions de secours là-bas au cours des 17 derniers mois.
Le Dr Nabeel Rana, un chirurgien vasculaire ayant travaillé à Gaza dans le passé, confirme cette tendance inquiétante, signalant qu’une telle augmentation des refus est sans précédent. Il a constaté que les restrictions avaient sérieusement augmenté depuis l’instauration du cessez-le-feu, avec des difficultés d’accès se faisant de plus en plus pressantes.
Bureaucratie et Obstacles Politiques
Pour ajouter à la complexité de l’aide humanitaire, Israël a créé en décembre une nouvelle équipe responsable du contrôle de l’enregistrement des ONG internationales opérant dans la région. Les directives de cette équipe vont jusqu’à refuser l’enregistrement des organisations pour des raisons politiques, faisant de la bureaucratie un outil de répression. Dorotea Gucciardo, directrice d’une organisation humanitaire internationale opérant à Gaza, déclare que ces politiques paralysent les efforts pour sauver des vies et évoque des allégations de manipulation bureaucratique à des fins génocidaires.
La situation du système de santé à Gaza est alarmante. Actuellement, il ne reste qu’un seul hôpital entièrement opérationnel dans la région, tandis que vingt autres fonctionnent à moitié de leur capacité. Les pénuries de matériel médical, d’équipements et de lits sont critiques, avec plus de 111 000 Palestiniens blessés et près de 14 000 patients – dont 4 500 enfants – nécessitant une évacuation urgente vers l’étranger.
Processus Complexe d’Accès Humanitaire
Les travailleurs humanitaires doivent également naviguer un processus complexe pour obtenir l’accès à Gaza. Plutôt que de passer par l’OMS comme les médecins, ils soumettent leur candidature via le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets. Ce processus a également été bloqué par l’équipe israélienne supervisant les enregistrements des ONG, entraînant une forte augmentation des refus au cours des six dernières semaines.
Un exemple frappant est celui d’Arwa Damon, fondatrice d’INARA, dédiée à la fourniture de soins médicaux et psychologiques aux enfants de Gaza. Bien qu’elle ait été autorisée à entrer à plusieurs reprises au début 2024, elle a connu un refus d’entrée récurrent depuis fin février.
Conclusion
La situation humanitaire à Gaza, déjà précaire, est aggravée par les restrictions excessives imposées par Israël sur les travailleurs humanitaires et les professionnels de la santé. Ces politiques et pratiques semblent refléter une volonté de diminuer tout soutien externe, par des restrictions bureaucratiques qui rendent l’aide humanitaire pratiquement inaccessible. Face à une crise humanitaire sans précédent, il est essentiel que la communauté internationale prenne conscience de ces enjeux et agisse pour faciliter un accès humanitaire sécuritaire et effectif à Gaza.