lancement des festivités de la Ouaâda de Sidi Cheikh avec une forte affluence
Réécriture et Résumé des Festivités de la Ouaâda de Sidi Cheikh
La célébration annuelle de la Ouaâda de Sidi Cheikh, ou Rekb Sidi Cheikh, a débuté mercredi à la zaouïa centrale de la tariqa Cheikhia Chadhlia Bekria, à El Abiodh Sidi Cheikh, dans la wilaya d’El Bayadh. Cette manifestation a attiré une large foule, parmi laquelle se trouvaient le wali délégué d’El Abiodh Sidi Cheikh, M. Mouaden Abdrabi, et El Hadj Larbi Al Sidi Cheikh, chef de la tariqa.
Sous le slogan "Le pôle mystique, le martyr héritier : unificateur des rangs, rassembleur de la parole, et vainqueur des ennemis," l’événement a été honoré par la présence d’autorités locales, de figures notables ainsi que de disciples venus de différentes régions d’Algérie.
Dans son discours, El Hadj Larbi a souligné que cette célébration ne se limite pas à un simple événement culturel; elle est également une occasion spirituelle et éducative, évoquant les valeurs de pureté, de fidélité et de dévouement prônées par Sidi Abdelkader Ben Mohamed, fondateur du mouvement. Il a rappelé que Sidi Cheikh avait su concilier savoir, djihad et engagement pour le bien de la communauté, tombant en martyr pour défendre sa patrie.
La manifestation marque le 408e anniversaire de la mort de Sidi Abdelkader, survenu en 1616 suite à ses blessures accumulées durant la résistance contre l’occupation espagnole à Oran. Pour honorer cet héritage, une journée d’étude intitulée "Rekb Sidi Cheikh, une main tendue vers la mémoire de la nation" a été organisée en collaboration avec le Centre universitaire Nour El Bachir d’El Bayadh. Ce colloque a permis d’aborder divers sujets comme le rôle des descendants de Sidi Cheikh dans la résistance populaire et leur contribution à la construction de l’Algérie moderne.
Les interventions ont mis l’accent sur l’importance des zaouïas, notamment celle de Cheikhia Chadhlia, dans la défense de l’identité nationale et religieuse. Les valeurs et l’héritage que ces institutions incarnent sont cruciaux pour l’unité du pays. M. Noureddine Touimi, chercheur et écrivain, a mis en avant le caractère intergénérationnel de cet événement, qui vise à renforcer les liens entre les générations et leur attachement à l’histoire nationale.
Le programme des festivités, qui se déroulera sur trois jours, est inscrit depuis 2013 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Il comprend des récitations du Coran, des dhikr, ainsi que la lecture de poèmes composés par Sidi Cheikh, désormais traduits en plusieurs langues.
Des expositions historiques mettent également en lumière la résistance des enfants de Sidi Cheikh et la Révolution de Novembre, incluant divers documents et photographies. Enfin, des démonstrations équestres de fantasia ainsi que la distribution de repas aux visiteurs viennent compléter le programme.
En somme, la Ouaâda de Sidi Cheikh est bien plus qu’une simple fête; c’est une célébration de l’identité, de l’histoire et de la spiritualité algériennes, rassemblant des participants de tous horizons autour de valeurs communes d’unité et de dévouement envers la nation.
