l’Algérie dénonce au Conseil de sécurité le « deux poids, deux mesures » dans l’application du droit international
L’Algérie Réaffirme l’Importance de l’Égalité dans l’Application du Droit International
À la suite d’une réunion des Nations Unies à New York, l’Algérie a dénoncé l’inégalité dans l’application du droit international, en particulier concernant la Palestine, où les actions de l’entité sioniste montrent un "mépris flagrant" pour ce droit. Le coordinateur politique de la mission permanente algérienne, Toufik Laid Koudri, a exprimé des préoccupations quant à la mise en œuvre sélective des principes juridiques, soulignant que cela compromet le respect des droits humains et perpétue souffrances et injustices.
Appel à une Application Universelle du Droit
Selon Koudri, il est crucial que la communauté internationale s’engage à garantir le respect intégral et universel du droit international. Il soutient que seule une application cohérente des normes juridiques peut contribuer à mettre fin aux souffrances des peuples, affirmant que "le droit doit être appliqué universellement, sans exception, afin de protéger les droits de toutes les personnes, indépendamment de leur nationalité ou du conflit".
Ce diplomate algérien a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la situation actuelle dans les territoires palestiniens, décrivant un environnement où l’État de droit est largement absent. Il a averti que la non-application des normes juridiques pourrait plonger la situation dans le chaos, où la force prime sur le droit. Koudri soutient que les actuelles injustices et violations des droits humains en Palestine sont le résultat de cette impunité.
Violations Évidentes et Gravité de la Situation à Gaza
Lors de son intervention, Koudri a mis en avant des violations graves, notamment les restrictions sur l’accès humanitaire à Gaza, le meurtre d’innocents, y compris des enfants et des travailleurs humanitaires. Il a critiqué l’échec du Conseil de sécurité à parvenir à un accord pour un cessez-le-feu immédiat, alors que les souffrances humaines continuent de croître.
Koudri a également mentionné que les conventions internationales, telles que le droit humanitaire international et les droits de l’homme, garantissent des protections pour les personnes en détention, y compris celles qui sont détenues sans procès. Pourtant, il a noté qu’environ 9.500 Palestiniens se trouvent actuellement dans les prisons israéliennes, dont plus de 3.400 en détention administrative, sans inculpation ni procès.
Détention Arbitrale et Disparition de Palestiniens
L’Algérie a mis en lumière les pratiques injustes sur la détention de ces personnes. Les questions soulevées par Koudri sur les bases juridiques des détentions et sur l’absence de coopération entre les autorités israéliennes et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) depuis le 7 octobre 2023 révèlent des violations supplémentaires, allant à l’encontre des principes fondamentaux des droits humains. De plus, il a dénoncé la pratique de détention des corps des Palestiniens décédés, dont le nombre a considérablement augmenté depuis début octobre.
Conclusion : La Nécessité d’une Action Concertée
Koudri a averti que tant que la communauté internationale continuera d’appliquer le droit de façon sélective, la souffrance des populations concernées, notamment au Gaza, perdurera. L’Algérie, par le biais de ses représentants aux Nations Unies, appelle donc à une action collective éclairée sur la scène internationale, insistant sur le fait que seul un traitement égalitaire et juste en matière de droit international pourra mener vers une paix juste et durable au Moyen-Orient.
Cette déclaration résonne comme un appel à l’unité et à l’engagement envers les principes du droit international, afin de protéger les droits de chacun, en mettant en exergue l’importance d’une approche cohérente pour résoudre les crises qui excessive souffrent dans cette région du monde.
