L’Algérie appelle à une enquête sur les crimes sionistes commis contre les travailleurs humanitaires
L’Algérie appelle à une enquête sur les crimes à Ghaza et souligne l’importance de la protection des travailleurs humanitaires
Le 25 octobre 2023, lors d’une réunion au Conseil de sécurité des Nations unies, l’Algérie a appelé à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les crimes commis par l’entité sioniste à Ghaza, en particulier contre les travailleurs humanitaires. Le Représentant permanent de l’Algérie, Amar Bendjama, a plaidé pour la mise en place d’un mécanisme garantissant la responsabilité des auteurs de ces crimes.
Au cours de son intervention, Bendjama a insisté sur l’importance d’investigations indépendantes et de la reddition de comptes, affirmant que les travailleurs humanitaires de l’ONU étaient systématiquement visés par l’occupation israélienne à Ghaza. Il a rappelé la résolution 2730, qui appelle à la protection des travailleurs humanitaires, indiquant que le moment est crucial pour réaffirmer cette exigence.
Bendjama a déploré que depuis le début des hostilités le 7 octobre 2023, plus de 400 travailleurs humanitaires ont perdu la vie, dont huit étrangers. Il a exprimé son indignation face à l’inégalité de traitement entre les enquêtes sur le personnel de l’UNOPS et le manque d’attention accordée aux pertes palestiniennes innocentes.
Il a rappelé que la résolution 2730 exigeait le respect du droit humanitaire international dans tous les conflits. Selon lui, sans un mécanisme efficace pour faire respecter ce droit et mettre fin à l’impunité, les efforts internationaux resteront vains. Il a évoqué la situation actuelle à Ghaza comme un échec collectif de la communauté internationale à honorer ses obligations de protection.
La détérioration des conditions humanitaires à Ghaza a suscité des préoccupations au sujet de l’immunité de l’occupant israélien, qui semble agir sans contraintes. Cette impunité, a-t-il averti, crée un précédent dangereux pour les conflits futurs, où les règles du droit international ne sont pas respectées.
La résolution 2730, bien qu’elle soit un appel urgent à la protection des travailleurs humanitaires, est jugée par Bendjama comme n’ayant eu que peu d’impact sur le terrain. Les agressions continues contre les travailleurs humanitaires montrent que le cycle d’impunité doit cesser, impliquant la nécessité d’un mécanisme rigoureux de reddition de comptes.
Il a également mentionné une découverte inquiétante faite récemment : le corps de 15 travailleurs humanitaires retrouvés dans une fosse commune près de véhicules d’aide, illustrant la gravité de la situation à Ghaza. Bendjama a souligné que ces agressions étaient considérées comme des crimes de guerre selon le droit international.
En outre, il a signalé que l’année 2024 était déjà l’année la plus meurtrière pour les travailleurs humanitaires, avec 377 décès signalés à l’échelle mondiale, dont 207 à Ghaza. Ce chiffre représente une augmentation considérable par rapport aux années précédentes. Il a donc soulevé des questions sur l’efficacité de la résolution 2730, du droit humanitaire international et même du rôle du Conseil de sécurité.
En conclusion, l’Algérie appelle non seulement à des enquêtes sur les crimes à Ghaza, mais insiste aussi pour un changement significatif qui aboutisse à la protection des travailleurs humanitaires tout en garantissant la responsabilité de ceux qui violent le droit international. La communauté internationale doit prendre des mesures concrètes pour briser le cycle d’impunité et veiller à ce que les crimes commis dans des contextes de conflit ne restent pas impunis.