L’AFAPREDESA condamne l’expulsion par les autorités d’occupation marocaines de juristes espagnols du Sahara occidental
Condamnation de l’Expulsion d’une Délégation Espagnole par l’AFAPREDESA
L’Association des familles des prisonniers et des disparus sahraouis (AFAPREDESA) a fortement condamné l’expulsion d’une délégation de juristes espagnols du Sahara occidental par les autorités marocaines le samedi 15 mars 2025. Cette délégation, mandatée par le Conseil général du barreau espagnol, devait se rendre à Laâyoune pour une mission d’observation sur les droits humains et les ressources naturelles dans la région, mais a été empêchée de descendre de l’avion à leur arrivée.
Les membres expulés comprenaient les avocates Dolores Travieso Darias et Flora Moreno Ramos, ainsi que l’expert Silvestre Suarez Fernandez. AFAPREDESA a exprimé sa solidarité avec ces juristes qui étaient chargés de documenter les violations des droits humains subies par le peuple sahraoui, d’étudier les cas de prisonniers politiques ainsi que l’exploitation des ressources naturelles par le Maroc.
L’association a décrit cette expulsion comme une « agression » visant à cacher la vérité et à maintenir l’impunité dans les territoires occupés. Elle a également exprimé sa déception face à l’absence de réaction des autorités espagnoles et des organismes internationaux, tels que l’Union européenne et l’ONU, qui avaient été informés de cette mission. Cette inaction a été qualifiée de trahison vis-à-vis de leurs obligations internationales, laissant ainsi le peuple sahraoui face à la répression, aux détentions arbitraires et à des disparitions forcées.
L’AFAPREDESA a également mentionné la militarisation croissante du Sahara occidental, notant que le territoire est devenu l’un des plus militarisés au monde, avec plus de 200 000 soldats marocains et des centaines de milliers de forces répressives déployées dans la région. En outre, l’association a fait état d’une augmentation des crimes de guerre, notamment des frappes de drones qui ont coûté la vie à 127 civils sahraouis depuis la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020.
Elle a dénoncé le non-respect des décisions de l’ONU par le Maroc, y compris celles du Groupe de travail sur la détention arbitraire, qui exige la libération immédiate des prisonniers politiques sahraouis, ainsi que les résolutions du Comité contre la torture concernant l’usage systématique de la torture sur des détenus sahraouis.
À travers cette déclaration, AFAPREDESA cherche à alerter la communauté internationale sur l’impunité dont bénéficie le Maroc dans le traitement de la question sahraouie, tout en appelant à une action concrète pour défendre les droits des Sahraouis face à l’occupation.
Cette situation soulève des questions cruciales concernant le respect des droits humains dans les territoires occupés, l’engagement des puissances administratives comme l’Espagne et le rôle des organismes internationaux dans la soutenance des peuples en lutte pour leurs droits.
Résumé :
L’AFAPREDESA exprime une vive contestation suite à l’expulsion par les autorités marocaines d’une délégation de juristes espagnols, qui se rendait au Sahara occidental pour observer et documenter les violations des droits humains et les ressources naturelles sous occupation. L’association critique l’inaction des institutions internationales et des autorités espagnoles, qu’elle accuse d’abandonner le peuple sahraoui. Elle dénonce également la militarisation du Sahara occidental et les crimes de guerre perpétrés par le Maroc, en appelant à une prise de conscience et à des actions concrètes pour aider le peuple sahraoui. Ce constat inquiétant engage la responsabilité de la communauté internationale et pose des enjeux cruciaux sur le respect des droits de l’homme dans les territoires occupés.