la Zaouïa Taibiya de Laghouat remporte le 1er prix
Festival National des Aïssaoua : Un Écrin pour la Culture Algérienne
La 14e édition du Festival national des Aïssaoua, qui s’est déroulée à Mila, a couronné le groupe de la Zaouïa Taibiya de Laghouat avec le prix du "meilleur spectacle artistique intégré". Cet événement, contant un héritage culturel riche, a eu lieu à la maison de la culture Moubarek El-Mili et a suscité un grand intérêt au sein de la communauté.
Le groupe gagnant a été salué pour sa capacité à mettre en valeur les spécificités du patrimoine Aïssaoua, tout en offrant une performance harmonieuse qui mêle des textes traditionnels à des costumes authentiques. Le président du jury, Abdelkader Belarbi, a exprimé que cette harmonie et l’originalité des prestations ont été des facteurs déterminants dans leur victoire. Malgré la qualité des performances des autres troupes, une absence de nouveaux textes cette année a empêché la remise du prix du "meilleur nouveau poème". Belarbi a appelé à encourager les jeunes à s’engager dans des groupes et des associations Aïssaoua afin d’assurer la continuité de cet art ancestral.
La soirée de clôture a été animée par l’Association "Mouridi El Tariqa El Aïssaoua" de Constantine, dont les performances spirituelles ont transporté le public au cœur de la culture Aïssaoua. Les chants tels que "Salla Allah Aâlih daïma", "Bismillah Miftahi" et "Djinakoum Ziyar" ont suscité une forte interaction du public, témoignant de l’engouement autour de cet art.
Un spectateur, Djamel Benkheireddine, a partagé son enthousiasme en soulignant que les poèmes interprétés par Ahmed Benkhellaf ont contribué à faire de cette soirée un moment d’authenticité palpable du patrimoine algérien. Ce festival, qui a débuté le 8 mars, a vu la participation de 14 groupes et associations provenant de 12 wilayas, se produisant non seulement à Mila, mais aussi dans diverses communes environnantes.
L’événement était accompagné d’expositions et de conférences sur le patrimoine Aïssaoua, abordant des thèmes d’importance comme "Les Aïssaoua entre nécessité de transcription et impératif de localisation". Ces initiatives avaient pour objectif non seulement de célébrer cette culture, mais aussi de réfléchir sur les moyens de la préserver et de la transmettre aux futures générations.
Dans un délai de dix jours, Mila a vibré au rythme de la culture Aïssaoua, une forme d’expression qui explore les racines spirituelles et traditionnelles de l’Algérie. Ce festival a permis de rassembler à la fois des passionnés et des curieux, créant une plateforme d’échange et de dialogue autour d’un art qui transcende le simple divertissement, pour devenir un véritable vecteur d’identité et de communauté.
En conclusion, la 14e édition du Festival culturel national des Aïssaoua a non seulement célébré le talent des artistes, mais a également souligné l’importance de préserver des traditions riches et diversifiées. Les organisateurs et les participants ont fait preuve d’un engagement sans faille pour assurer que ce chapitre culturel continue d’écrire l’histoire de l’Algérie, en alliant respect pour le passé et innovation pour l’avenir.