La Radio Culturelle tient une conférence pour commémorer le 63e anniversaire de l’assassinat de Mouloud Feraoun.

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La Radio culturelle organise une conférence à l’occasion du 63e anniversaire de l’assassinat de Mouloud Feraoun

Reformulation et Résumé de l’Article sur Mouloud Feraoun

Le 15 mars 2022, la Radio culturelle d’Alger a célébré le 63e anniversaire de l’assassinat de l’écrivain Mouloud Feraoun, mort en 1962, en organisant une conférence sur l’impact de son œuvre. Mouloud Feraoun, un écrivain engagé, a su exprimer les souffrances du peuple algérien durant la période coloniale à travers une prose profondément sincère.

Lors d’un événement au club culturel Aissa Messaoudi, plusieurs intervenants, y compris Ali Feraoun, fils de l’écrivain, l’écrivaine Zoubida Maâmria, et le professeur d’histoire Mouloud Aouimer, ont abordé l’héritage littéraire et les valeurs sociales et culturelles de Mouloud Feraoun. Alors que la conférence coïncidait avec le mois de Ramadan, les participants ont procédé à des lectures littéraires et historiques, célébrant l’engagement de Feraoun envers la cause nationale algérienne.

Ali Feraoun a partagé les douloureux souvenirs liés à l’assassinat de son père, survenu quatre jours avant le cessez-le-feu en Algérie. Il a déclaré que ce choc familial demeure gravé dans leur mémoire, mais que le soutien continu du peuple algérien leur a permis de surmonter cette épreuve. Pour lui, la fierté d’être le fils d’un écrivain dont les œuvres sont toujours étudiées dans le monde entier reste forte.

Mouloud Aouimer a souligné que Mouloud Feraoun appartenait à un groupe d’écrivains ayant utilisé la langue du colonisateur pour faire entendre les souffrances des Algériens. Il a rappelé que ses œuvres sont devenues des témoins des crimes coloniaux, invitant le public à lire ses écrits comme des témoignages directs des tragédies vécues par son peuple. Les contributions de Feraoun ont porté les voix algériennes vers l’international, grâce aux traductions de ses livres.

Zoubida Maâmria, quant à elle, a affirmé que Feraoun était un écrivain de conviction, utilisant sa maîtrise de la langue française pour adresser des messages puissants sur la condition humaine des Algériens sous le régime colonial. Les livres phares de l’auteur, comme "Le Fils du pauvre" et "La Terre et le Sang", illustrent sa volonté de dénoncer les inégalités et les injustices infligées par le colonialisme.

Son engagement littéraire a, par ailleurs, encouragé d’autres écrivains à aborder les réalités difficiles de la vie quotidienne des Algériens. Les débuts de Feraoun en tant qu’écrivain ont été marqués par le traumatisme des massacres du 8 mai 1945, un événement qui a profondément impacté sa sensibilité et sa vision du monde. En parallèle de sa carrière d’écrivain, Mouloud Feraoun a également été enseignant, croyant fermement au rôle de l’éducation dans la lutte contre l’oppression.

Mouloud Feraoun, né en 1913 à Tizi Ouzou, a suivi un parcours scolaire exemplaire, recevant une bourse pour élargir ses études au collège local, puis au sein de l’École normale supérieure de Bouzaréah à Alger. Il a consacré de nombreuses années à l’enseignement avant de devenir inspecteur des centres sociaux à Ben Aknoun en 1960, peu avant son assassinat par l’Organisation Armée Secrète (OAS).

L’héritage de Mouloud Feraoun perdure à travers son engagement pour la justice sociale et son apport à la littérature algérienne, constituant ainsi un pilier fondamental de l’identité culturelle du pays. Ses œuvres continuent d’inspirer et d’éclairer les générations actuelles et futures, servant de rappel de la lutte pour la dignité et les droits du peuple algérien contre l’oppression coloniale.

Cette commémoration, en plus de rendre hommage à un auteur fondamental de la littérature algérienne, témoigne de l’importance de son message dans le contexte contemporain, soulignant la nécessité de se souvenir et de s’engager pour un avenir meilleur.

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