Exposition à Alger en hommage au militant anticolonialiste yougoslave et ami de l’Algérie, Zdravko Pecar
Exposition dédiée à Zdravko Pecar à Alger
À Alger, une exposition portant sur le travail du journaliste-photographe, historien et diplomate yougoslave Zdravko Pecar a été inaugurée le jeudi 30 mars. Cette exposition, intitulée "Quand la révolution algérienne est documentée par des doigts yougoslaves", a été ouverte par le président de l’Assemblée nationale populaire (APN), Brahim Boughali. Elle se tiendra jusqu’au 30 avril à l’APN et met en lumière la figure emblématique de Pecar, qui a été le premier journaliste de son pays à soutenir l’Algérie durant sa lutte contre le colonialisme français.
L’événement a été marqué par la présence de personnalités comme Ana Pretrovic, ambassadrice de la République de Serbie, ainsi que Marija Aleksic, directrice du Musée de l’Art Africain à Belgrade. Plusieurs députés et membres de missions diplomatiques accréditées à Alger étaient également présents. L’exposition est dédiée à la mémoire de Zdravko Pecar (1922-1994) et vise à faire découvrir son engagement en tant que militant anticolonialiste et ami du leader yougoslave Josip Broz Tito.
Brahim Boughali a décrit Pecar comme un pionnier, notant qu’il a couvert la révolution algérienne sur le terrain depuis 1958. Ce dernier a également cofondé le Musée d’Art africain à Belgrade, un témoignage de son dévouement à la cause culturelle. L’ambassadrice de Serbie a souligné que ses reportages avaient fait émerger la vérité sur la diplomatie mensongère de la France coloniale et ont renforcé les liens entre l’Algérie et la Serbie.
L’exposition, riche en documents et en œuvres, se compose de photographies en grand format, de timbres à l’effigie de Pecar, de livres relatant ses mémoires et recherches, ainsi que d’un vinyle de l’Hymne national algérien, diffusé en 1961 grâce à son épouse, Veda Zavorac. Ce choix de supports permet de plonger le visiteur dans l’univers de Pecar et de son engagement.
Derrière cette exposition se cache aussi une volonté de préserver et de transmettre l’héritage de Pecar, qui repose sur des valeurs d’antilatéralism et d’humanisme. Ses contributions littéraires, articles et archives témoignent d’une vie dévouée à la défense des droits humains et à l’affirmation de la culture africaine dans une période marquée par le colonialisme.
En somme, "Quand la révolution algérienne est documentée par des doigts yougoslaves" n’est pas seulement une rétrospective sur Zdravko Pecar, mais également un vibrant hommage à son rôle dans la lutte pour l’égalité et la justice, ainsi qu’un rappel de l’importance du journalisme engagé. Cette exposition se positionne comme une plateforme éducative, évoquant une époque où le reportage et la diplomatie se mêlaient pour soutenir des luttes de libération à travers le monde. Les visiteurs sont invités à s’imprégner de l’héritage de Pecar, capable de résonner encore aujourd’hui dans les luttes pour la justice sociale et la dignité humaine.
Ainsi, cette exposition renommée souligne l’importance de la mémoire et des actions de ceux qui, comme Zdravko Pecar, ont consacré leur vie à des causes justes et à la vérité historique.