Des associations latino-américaines condamnent « fermement » l’expulsion de juristes espagnols du Sahara occidental par les autorités d’occupation marocaines
Condamnation de l’Expulsion d’une Délégation Juridique Espagnole du Sahara Occidental
La Plateforme latino-américaine et caribéenne de solidarité avec le peuple sahraoui (PLACSO), accompagnée d’autres organisations sociales et de défense des droits humains, a fermement condamné l’expulsion d’une délégation de juristes espagnols du Sahara Occidental par les autorités marocaines.
La délégation, composée de membres de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (AIJUWS), aurait été empêchée de descendre de l’avion à Laâyoune, en zone occupée, par des agents marocains en civil, qui ont utilisé des tactiques d’intimidation sans fournir d’explications. Cette délégation, incluant les avocates Dolores Travieso Darias et Flora Moreno Ramos ainsi que l’expert Silvestre Suarez Fernandez, avait pour but d’étudier la situation des droits humains dans les territoires occupés et de rencontrer des proches de prisonniers politiques, ainsi que des organisations défendant les droits des femmes et les droits humains.
La PLACSO a souligné que ce n’est pas un incident isolé, rappelant l’expulsion en 2021 de deux autres avocates et d’un médecin marocain par le même régime. En outre, la plateforme a mentionné un rapport indiquant que plus de 300 militants, observateurs et journalistes avaient été expulsés au cours de la dernière décennie par les autorités marocaines, dont des militants norvégiens récemment ciblés pour leur dénonciation des violations des droits humains à l’encontre du peuple sahraoui.
Dans son communiqué, la PLACSO a exprimé son soutien indéfectible à l’AIJUWS et a appelé les autorités espagnoles, ainsi que l’Union européenne, à prendre position contre ces actes violant les droits humains. Elle a également exhorté le Conseil des droits de l’homme et le Haut-Commissariat des Nations Unies à se rendre dans les territoires occupés pour évaluer la situation des droits humains.
Ce nouveau cas d’expulsion s’inscrit dans un contexte plus large de restriction des droits et libertés des défenseurs des droits humains dans les territoires intégrés récemment au Maroc. La répression des voix qui dénoncent les atrocités subies par les Sahraouis a suscité des préoccupations internationales croissantes, mettant en lumière une politique systématique visant à étouffer toute opposition à l’occupation.
La lutte pour les droits des Sahraouis et la recherche de justice continuent d’être des enjeux cruciaux, alors que la communauté internationale est appelée à s’engager davantage dans la défense de la souveraineté du Sahara Occidental et des droits de son peuple. La PLACSO lance donc un appel urgent aux instances internationales pour qu’elles prennent des mesures concrètes face aux violations persistantes des droits fondamentaux des Sahraouis.
En résumé, la situation au Sahara Occidental, marquée par l’expulsion de la délégation espagnole, souligne l’urgence d’une intervention internationale pour protéger les droits humains et soutenir le peuple sahraoui dans sa quête de justice et de reconnaissance. La répression par les autorités marocaines ne peut être ignorée dans le paysage actuel des droits humains.