Il y a cinq ans, Idir nous quittait après un parcours riche de près de cinquante ans.

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Il y a cinq ans, disparaissait Idir après un riche parcours de près d’un demi-siècle

Idir : Une icône de la chanson kabyle et son héritage intemporel

Il y a cinq ans, le 2 mai 2020, Idir, figure emblématique de la chanson algérienne kabyle, s’éteignait à l’âge de 71 ans, en pleine crise de la Covid-19. Son parcours artistique, qui s’est étalé sur près de cinquante ans, a laissé une empreinte indélébile dans le patrimoine musical, tant national qu’international. Avec la célèbre chanson "A vava Inouva", Idir a non seulement conquis le cœur de nombreuses générations, mais a également ouvert les portes de la reconnaissance mondiale pour la culture kabyle.

Dès son jeune âge, Idir, de son vrai nom Hamid Cheriet, développe une passion pour la musique, bien qu’il ait d’abord suivi des études en géologie. À 24 ans, il se lance dans une carrière musicienne qui le propulse rapidement sur le devant de la scène. Originaire d’Ath Yenni, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, Idir était non seulement un artiste, mais également un fervent défenseur de l’identité culturelle kabyle.

Sa musique, riche de dix albums et d’une carrière qui a débuté en 1976, témoigne d’un profond engagement envers son patrimoine. Chaque œuvre, de "A vava Inouva" à son dernier album "Ici et ailleurs" en 2017, illustre une quête de perfection et un désir de préserver et promouvoir le patrimoine culturel amazigh. Ses chansons mêlent harmonieusement tradition et modernité, offrant ainsi une expérience sonore unique, tout en invitant à un voyage dans l’histoire et la culture de l’Algérie.

Idir a su transcender les frontières, avec "A vava Inouva" diffusée dans 77 pays et traduite dans une vingtaine de langues. Cet exploit témoigne de sa volonté d’élever la langue kabyle et de partager sa culture avec le monde entier. Son ouverture d’esprit et son esprit de partage l’ont amené à collaborer avec de grands noms de la musique, tant algérienne qu’internationale, renforçant ainsi son influence dans le monde musical.

Installé en France pendant une partie de sa vie, Idir a effectué un retour marquant en Algérie en 2018, après près de quarante ans d’absence. Ses concerts à la Coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf ont été une célébration de la culture amazigh, marquant son profond lien avec ses racines.

Idir a laissée à sa suite un héritage précieux, imprégné de mélodies sublimes et de paroles poignantes qui continuent d’inspirer et de toucher des cœurs à travers le monde. Sa musique, véritable trésor du patrimoine national, demeurera une célébration éternelle de l’identité kabyle et un symbole de l’harmonie entre les cultures. Sa disparition, bien que douloureuse, n’effacera jamais l’impact qu’il a eu sur la musique et la culture algérienne.

En résumé, Idir n’était pas seulement un musicien, mais un ambassadeur de la culture kabyle. Son œuvre et son message demeurent vivants, encourageant les générations futures à embrasser leur héritage culturel tout en s’ouvrant au monde. Son influence perdure, et son nom reste gravé dans l’histoire de la musique kabyle et mondiale.

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