Grâce aux grands projets décidés par le président de la République, l’Algérie avance à pas sûrs vers sa sécurité hydrique
La Sécurité Hydrique en Algérie : Progrès et Perspectives Stratégiques
Face à la menace croissante du stress hydrique, tant au niveau régional que mondial, décuplée par les effets des changements climatiques, l’Algérie s’oriente résolument vers une amélioration de sa sécurité hydrique. Le pays, sous l’impulsion du président Abdelmadjid Tebboune, a initié une série de grands projets axés sur l’exploitation durable des ressources hydriques non conventionnelles. Ces projets incluent le dessalement de l’eau de mer et l’utilisation des nappes phréatiques, ainsi que l’interconnexion des barrages et les transferts hydrauliques majeurs.
La stratégie algérienne se traduit par des avancées significatives en matière d’approvisionnement en eau potable. Actuellement, le taux de raccordement au réseau d’eau potable atteint 98 % à l’échelle nationale, plaçant l’Algérie parmi les leaders en la matière. Les projets de dessalement, qui font partie intégrante de la politique hydrique nationale, ont vu l’achèvement d’une première phase comportant cinq grandes usines de dessalement. Celles-ci, localisées dans les wilayas d’El Tarf, Boumerdès, Tipaza, Oran, et Béjaïa, disposent d’une capacité de production collective de 300 000 m³ par jour, avec un investissement total de près de 2,4 milliards de dollars.
Une seconde phase, attendue pour le début de l’année prochaine, prévoit la construction de six nouvelles usines de dessalement dans les wilayas de Skikda, Jijel, Tizi Ouzou, Chlef, Mostaganem et Tlemcen. Des études sont actuellement menées pour alimenter 18 wilayas supplémentaires en eau potable grâce à ces nouvelles installations. Ces développements sont essentiels, le président affirmant que ces réalisations illustrent la capacité de l’Algérie à mener à bien de grands projets en un temps record.
En conséquence, avec les cinq nouvelles usines mises en service, le nombre total de stations de dessalement atteint 19, augmentant la production nationale d’eau à 3,7 millions de m³ par jour, soit près de 42 % de la demande nationale en eau potable. Ce chiffre pourrait dépasser 60 % avec l’achèvement des projets actuels. Le Conseil national des droits de l’Homme a salué ces avancées comme étant des étapes cruciales vers l’élimination du stress hydrique, plaçant l’Algérie en première position en Afrique et deuxième dans le monde arabe en termes de capacité de production d’eau dessalée.
L’interconnexion des barrages et les transferts hydrauliques entre différentes régions sont également des éléments clés du plan d’approvisionnement en eau. Cette approche favorise la solidarité hydrique entre les zones les mieux et les moins dotées en ressources en eau. Au cours du précédent quinquennat, plus de 900 milliards de DA ont été investis dans divers projets destinés à renforcer l’infrastructure hydraulique. Parmi les projets actifs, on peut noter le raccordement des stations de dessalement aux réseaux d’approvisionnement en eau potable et des améliorations significatives dans différents systèmes d’irrigation.
L’Algérie a aussi pris des mesures remarquables dans le domaine de l’assainissement, devenant un des champions dans la collecte et le traitement des eaux usées. Les capacités d’épuration atteint actuellement 600 millions de m³ par an, avec une capacité théorique dépassant le milliard de m³, grâce à des innovations et l’entrée en service de nouveaux systèmes d’assainissement.
Dans un esprit d’échange et de coopération internationale, l’Algérie accueillera une conférence internationale sur les ressources en eau et les changements environnementaux, du 12 au 14 avril à Béchar. Cet événement a pour but d’apporter des éclairages sur les enjeux liés à la gestion des ressources en eau à l’échelle mondiale, particulièrement face aux défis posés par le changement climatique. Des experts algériens et internationaux y participeront pour discuter des solutions durables et des stratégies de gestion efficaces.
En conclusion, l’Algérie fait face à des défis considérables liés à l’eau, mais ses initiatives et projets ambitieux placent le pays sur une voie prometteuse vers une meilleure sécurité hydrique. Les avancées réalisées démontrent la capacité du pays à anticipe et à réagir face aux enjeux environnementaux, et posent les bases pour un avenir durable en matière de gestion de l’eau.