des ONG dénoncent l’intensification des violations des droits de l’homme
Violation des Droits de l’Homme au Sahara Occidental : Appel à une Surveillance Indépendante
La situation des droits de l’homme au Sahara occidental occupé, marquée par une intensification des violations, a été récemment dénoncée à Genève par plusieurs organisations non gouvernementales (ONG). Ces violations sont perçues comme le résultat d’une politique de répression systématique des militants sahraouis qui plaident pour leur droit à l’autodétermination, aggravées par l’absence d’un mécanisme indépendant de suivi des droits humains dans ce territoire occupé par le Maroc.
Le Conseil international pour le soutien à des procès équitables et aux droits de l’homme (ICSFT) a exprimé ses préoccupations quant à l’absence de surveillance indépendante des droits humains, ce qui a permis au Maroc de poursuivre des violations graves et systématiques. Lors de la 58e session du Conseil des droits de l’homme, un représentant de l’ICSFT a souligné le "manque de mécanisme indépendant de suivi" au Sahara occidental, qualifiant cette omission de "inacceptable".
Actuellement, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) est la seule mission de paix de l’ONU qui ne possède pas de mandat dédié aux droits humains. L’ICSFT a donc appelé le Conseil des droits de l’homme à "prendre ses responsabilités" en mettant en place des mesures concrètes pour garantir un suivi indépendant de la situation des droits de l’homme.
La communauté internationale est critiquée pour son silence face à ces violations et le Maroc continue d’interdire l’accès aux observateurs indépendants, même aux représentants du Haut-Commissariat aux droits de l’homme. Cette situation mine non seulement la crédibilité des Nations unies, mais laisse aussi le peuple sahraoui sans protection contre des violations de leurs droits fondamentaux.
Un autre intervenant, Yakouta Mokhtar, représentant le Service international pour les droits de l’homme (ISHR), a également dénoncé la continuité de l’occupation marocaine du Sahara occidental, qui conduit à des violations massives des droits humains. Le rapport de l’ISHR indique que les Sahraouis, y compris les militants et les défenseurs des droits de l’homme, subissent une répression systématique pour avoir revendiqué leurs droits, alors que les résolutions internationales concernant leur droit à l’autodétermination restent inapplicables.
Les actes de détention arbitraire, de torture, de disparitions forcées, ainsi que la discrimination raciale, sont fréquemment rapportés et exacerbent les souffrances des habitants du territoire. Depuis 2015, les autorités marocaines continuent d’interdire l’accès aux représentants du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, accentuant l’absence de surveillance des violations.
L’ISHR a précisé que ce blocage contribue à renforcer l’impunité du Maroc face à ses actions répressives. Elle appelle le Conseil des droits de l’homme à adopter des mesures fermes pour garantir que le Maroc respecte ses obligations internationales en matière de droits humains, et à faire en sorte que les mécanismes de l’ONU puissent accéder librement aux territoires occupés. L’organisation exige également la protection des défenseurs des droits humains sahraouis.
En outre, l’ISHR demande la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis et l’arrêt de l’exploitation illégale des ressources de la région, tout en appelant à des sanctions contre les entreprises qui participent à ces violations.
En conclusion, la communauté internationale est appelée à agir de manière décisive pour répondre aux violations des droits de l’homme au Sahara occidental. La mise en place d’un mécanisme indépendant de surveillance est cruciale pour protéger les droits fondamentaux du peuple sahraoui et faire respecter leur droit à l’autodétermination. Le manque d’action et la passivité face à la répression persistante non seulement nuisent aux Sahraouis mais mettent également en question l’intégrité de l’engagement international pour la défense des droits humains.